Le ministre de la Défense Crispus Kiyonga est revenu sur le rôle de l’Ouganda, répondant aux multiples critiques qui dénoncent la lenteur de la médiation. « Ce n'est pas à nous, ce n'est pas à l'Ouganda, ce n'est pas au président Museveni, ce n'est pas à la communauté de l'Afrique de l'Est ou encore à l'Union africaine d'imposer une solution au peuple burundais, a-t-il rappelé. Nous sommes le facilitateur. Nous ne sommes pas là pour imposer. Nous pouvons pousser, encourager, persuader, mais au final la décision revient aux parties prenantes. »
Le principal défi est bien de réunir les différentes parties autour de la table. « Le conseil du médiateur est de laisser tout le monde venir autour de la table, personnes armées ou non, criminels ou non, explique-t-il. Tous ceux qui ont quelque chose à voir avec le conflit au Burundi, laissez-les parler. S'ils ont perpétré des crimes, venir à la table des discussions ne signifie pas que leurs crimes ont été oubliés. »
Sur l’intervention de l’Union africaine, il n’est pas question, affirme-t-il, de précipiter les choses. « L'Union africaine a suggéré qu'une force panafricaine devrait être envoyée au Burundi pour l'aider, car des gens meurent. Mais il y a une procédure sur la façon dont l'Union africaine peut envoyer des troupes ou des militants des droits de l'homme. Il y a une procédure qui doit être suivie », souligne-t-il.
Le Premier ministre a par ailleurs souligné que la campagne électorale ougandaise n’a aucun impact sur la médiation. Il a même annulé un déplacement à Kasese pour se rendre à Arusha cette semaine, a-t-il souligné.