L'enquête sur le massacre de Mutarule est bouclée depuis février. Le dossier a été transmis à la cour militaire depuis mai dernier. Mais depuis, toujours aucune date pour le début du procès. La société civile du Sud-kivu craint que des complicités au niveau de la province ne soit à l'origine de ce retard et en appelle au gouvernement. C'est un test pour évaluer la volonté du gouvernement de lutter contre l'impunité, dit Descarte MPongé, le président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
Pour le mwami de la plaine de la Ruzizi, c'est-à-dire le roi, il faut que ce procès se tienne et au plus vite. Richard Ndababoye III a perdu son père, mort assassiné non loin du lieu du massacre en 2012. Il vit depuis en exil à Bukavu. Même la communauté dont il est issue, les Barundi sont pointés du doigt dans cette affaire. Il estime qu'il faut ce procès pour établir les responsabilités, mettre fin à la stigmatisation, mais et surtout à l'impunité.