Selon Ban Ki-moon, le retrait de 1700 casques bleus supplémentaires n'amputerait pas la capacité de la Monusco à mener à bien sa mission. Une analyse qui pourrait satisfaire les autorités congolaises soucieuses de s'affranchir au plus vite de la tutelle onusienne, avec qui les relations se sont considérablement dégradées.
Mais ce retrait, qu'il veut progressif, ne doit pas se faire n'importe comment. Dans le même temps, Ban Ki-moon suggère donc de réorganiser ses troupes pour renforcer la composante police de la Monusco et s'assurer, « qu'elle est en mesure d'assurer sa mission de protection de civils à l'approche des échéances électorales ».
Inquiétudes
Car le secrétaire général de l’ONU se dit profondément troublé « par la montée des tensions politiques » dans le pays, « l’augmentation du nombre d'incidents sécuritaires et des violations des droits de l'homme ». Des tensions de nature selon lui à « déboucher sur des violations généralisées » si rien n'est fait pour les apaiser.
La Monusco se réserve d'ailleurs la possibilité de se redéployer au complet en cas de besoin. Car le plafond de la mission reste lui inchangé, fixé à 21 000 casques bleus.