Après l'annonce, le 17 décembre dernier, par le président Issoufou relative au coup d'Etat déjoué au Niger, l’ancien président de l’Assemblée nationale Hama Amadou n'a pas été officiellement pointé du doigt. Mais dans une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur a évoqué les propos d'« un leader de l'opposition » qui aurait dit à certains de ses visiteurs qu'à partir du 18 décembre il y aurait des changements. Le 18 décembre étant le jour fixé initialement, selon les autorités, pour l'exécution de cette présumée tentative de déstabilisation.
Deux jours plus tard, deux enquêteurs se sont rendus à Filingué, à deux kilomètres de Niamey, dans la prison de l'opposant, pour l'entendre précisément sur cette affaire de coup d'Etat.
L'entourage visé
En fin de semaine dernière, c'est l'entourage d’Hama Amadou qui a été ciblé. Cinq des responsables locaux de son parti, le Moden Fa Lumana, ont été arrêtés chez eux, sans aucun mandat, selon leurs proches. Selon l’un des avocats du collectif qui s'est constitué pour les défendre, tous seraient aujourd'hui détenus à la DGSE.
Aucune raison n'a été donnée officiellement pour justifier ces arrestations. Mais pour un proche d'Hama Amadou, « il s'agit d'une stratégie » pour mettre en difficulté l'opposant avant l'audience de ce lundi, et son parti avant les élections du 21 février.