Selon les témoins, les attaques ont eu lieu autour d'une mosquée de la ville de Zaria, dans l'Etat de Kadura, dans le nord du Nigeria, au domicile du leader du Mouvement islamique nigérian, Ibrahim Zakzaky, et dans le quartier chiite de Gyelessu.
Bilan : au moins 300 morts et des centaines de blessés en deux jours. Les soldats auraient rapidement enterré les corps dans des fosses communes sans l'accord des familles. Aucun témoignage ne fait état de soldats blessés ou tués.
L'armée explique qu'un convoi militaire aurait rencontré des barricades élevées par des fidèles du mouvement chiite, une tentative délibérée d'assassiner le général Tukur Buratai, le chef de l'armée nigériane, selon un porte-parole de l'armée. C'est seulement après avoir été la cible de jets de pierres que les soldats auraient riposté.
Une version contestée par Human Rights Watch. Pour l'ONG c'est « au mieux une réponse disproportionnée, au pire une attaque planifiée contre la minorité chiite », une minorité qui représente moins d'un musulman sur cinq au Nigeria.
Pas de réaction de la part du président Muhammadu Buhari pour l'instant, mais un porte-parole du gouvernement a affirmé qu'il s'agissait d'une affaire strictement militaire.