Sous l'herbe du terrain de football de Lagos, 200 dalles électroniques convertissent l’énergie des joueurs en électricité. A chaque pas, sept watts sont générés, directement envoyés vers six lampadaires qui éclairent le terrain. Pour qu’il ne fasse pas nuit dès que les footballeurs font une pause, des panneaux solaires tout autour de la pelouse emmagasinent de l’énergie pendant la journée.
Alors ce n’est pas nouveau, le procédé équipe déjà 150 lieux dans le monde, des discothèques, des centres commerciaux, des aéroports, mais c’est une première en Afrique. Et surtout, les habitants n’ont rien déboursé pour ce nouvel équipement : c’est le pétrolier Shell, souvent accusé de polluer le delta du Niger, qui l’a financé.
Le premier producteur d'or noir en Afrique avait déjà inauguré un terrain similaire à Rio l'an passé, mais les Cariocas devaient payer pour jouer, et cela avait suscité la colère des habitants des favelas. Les footballeurs de Lagos eux jouiront de l’installation gratuitement. Les dalles sont garanties vingt ans, et la société à l’origine de l’invention offre la maintenance pendant cinq ans.