Neuf personnes ont été remises en liberté, parmi lesquelles l'ancien chef de la Sécurité d'Etat, le général Sidi Alassane Touré. La Cour estime ne pas avoir suffisamment d'éléments à leur encontre. En ce qui concerne le général Touré, la Cour a donc suivi les recommandations du parquet, qui demandait un non-lieu.
L'ancien meneur du coup d'Etat de mars 2012, Amadou Aya Sanogo, sera en revanche bel et bien jugé, pour « complicité d'enlèvement et d'assassinat ». L'ancien chef d'état-major des armées, le général Dahirou Dembélé, et l'ancien ministre de la Défense, le général Yamoussa Camara, restent également poursuivis, pour « complicité d'assassinat » Le parquet, qui avait également requis un non-lieu à leur endroit, n'a ici pas été suivi.
Six autres militaires bérets verts seront jugés directement pour « enlèvement et assassinat ». Certains d'entre eux avaient permis aux enquêteurs de localiser l'emplacement exact du charnier de Diago, à quelques kilomètres de Bamako, où les restes de 21 soldats bérets rouges avaient été retrouvés, après une tentative de contre-coup d'Etat, contre les putschistes bérets verts qui venaient de prendre le pouvoir, en mai 2012.