Les parents des vingt et un militaires bérets rouges, disparus en 2012 et retrouvés quelques mois plus tard dans un charnier non loin de Bamako, réclament justice. Pour eux, le procès du chef de l’ex-junte Amadou Sanogo et de ses compagnons, inculpés dans cette affaire d’assassinat et de complicité d’assassinat, doit maintenant rapidement se tenir.
« On veut un jugement diligenté. On ne nous dit rien du tout. On veut rencontrer des autorités, personne ne veut nous rencontrer. Donc cela veut dire qu’il y a quelque chose qui cloche », estime le major-colonel Soungalo Coulibaly, membre du collectif des parents des militaires assassinés.
Un hommage national
Actuellement, le dossier est désormais devant la chambre d’accusation qui doit décider, en principe avant la fin de l’année, s’il y aura procès ou pas. Et sur ce point, les parents des disparus affirment avoir une crainte : celle d’assister à la libération de certains inculpés. « En tant que parents des victimes, nous ne sommes pas d’accord. On veut que le jugement soit fait avant leur libération », prévient le major-colonel.
Entre-temps, les restes des corps des militaires disparus ont été déterrés d’une fosse commune pour les besoins de l’enquête. Aujourd’hui, les parents de ces militaires tués réclament des funérailles nationales pour leurs enfants.