Au Niger, la tension monte, deux mois avant la présidentielle du 21 février 2016. Jeudi dernier, 17 décembre, le président Issoufou a annoncé qu’un coup d’Etat militaire avait été déjoué in extremis. Quant au fichier électoral, il fait de plus en plus polémique.
L’opposition a dénoncé une violation de la loi. De son côté, Boubacar Cissé, opposant et candidat à la présidentielle du 21 février prochain joint par RFI, a évoqué un « fichier frauduleux ».
A l’origine de cette fronde : le fichier n'a pas été validé ni par le comité chargé du fichier électoral ni par le Conseil national du fichier électoral. L’opposition a exigé un audit de l'OIF. C’est désormais chose faite.
« Une expertise internationale »
« Nous avons annoncé à l’opinion nationale et internationale ainsi qu’aux membres de la Céni, que nous avons pris la décision d’adresser une requête à l’OIF pour que le fichier électoral qui vient de nous être remis soit contrôlé par une expertise internationale », a déclaré Kadri Oumarou, vice-président de la Céni.
Le président de la République a d’ores et déjà convoqué le collège électoral pour les élections présidentielle et législatives le 21 février 2016.
« La loi prévoit que le fichier doit être établi dans le délai de 60 jours avant le premier scrutin, le fichier nous a été remis le 21 décembre. Le vœu de la loi a été respecté », a ajouté Kadri Oumarou.
Le vice-président de la Céni a conclu : « Il reste maintenant à s’approprier le fichier pour contrôler sa fiabilité, de manière à ce que nous puissions conduire le processus sans problèmes. »