Maurice: vigilance après l’alerte à la bombe sur un vol d’Air France

L’alerte à la bombe qui a conduit, dans la nuit de samedi à dimanche, un avion d’Air France à atterrir en urgence au Kenya, est prise très au sérieux à l’île Maurice d’où est parti le vol. Les autorités craignent que cet épisode inédit n’ait un impact sur le secteur vital du tourisme et s’inquiètent d’une récente vidéo de propagande du groupe Etat islamique s’adressant aux Mauriciens.

Avec notre correspondant à Port-Louis, Abdoollah Earally

Les autorités mauriciennes redoublent de vigilance. Suite à l’alerte à la bombe intervenue à bord d’un avion d’Air France parti samedi soir de l’île Maurice, la sécurité a été renforcée à l’aéroport de Plaisance. Et même si le colis suspect était finalement inoffensif, l’incident est pris très au sérieux sur l'île.

Le ministre du Tourisme s'est empressé d’annoncer qu'il s'agissait d'une fausse alerte et que le plaisantin devait être identifié et puni. Xavier Duval, qui se trouve actuellement à Londres, mesure les conséquences que cet épisode pourrait avoir sur le tourisme, un secteur vital et en pleine croissance, avec largement plus d'un million de visiteurs cette année.

Une vidéo de propagande de l'EI

Une enquête a été ouverte et toutes les unités d'investigations sont sur le coup. Parmi elles, la cellule anti-terroriste, en alerte depuis deux semaines après que le quotidien L'Express a révélé le visage d'un Mauricien partisan du groupe Etat islamique (EI) dans une vidéo invitant à rejoindre les rangs jihadistes.

L'île Maurice garde en tête qu'un habitant de la capitale est mort en faisant la guerre en Syrie, qu'un autre a été intercepté en Turquie et qu'au moins cinq individus tentés par le radicalisme font l'objet d'une surveillance.

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