Le Nigeria va déléguer son raffinage, mais la relance des usines peine

Le Nigeria va déléguer son raffinage. Quatre groupes énergétiques européens dont le français TOTAL ont été retenus pour transformer le pétrole brut destiné au marché intérieur nigérian. Les contrats devraient démarrer à partir du mois de février 2016, comme l'a indiqué le vendredi 18 décembre la compagnie nationale pétrolière nigériane (NNPC). Mais la relance des raffineries est, pour l’heure, un échec.

En 2015, le Nigeria a extrait 2,1 millions de barils de pétrole par jour de son sous-sol. Le pays n'est pourtant pas capable de raffiner son or noir. En révélant le zéro pointé sur le mois d'octobre 2015 des raffineries nationales, Emmanuel Kachikwu, le ministre délégué au Pétrole et à l'Energie, a confirmé l'impuissance actuelle du géant africain.

L’été 2015, la NNPC avait annoncé la remise en service progressive des 4 raffineries. Mais, l'expérience a tourné court.

Des équipements dépassés

Le volontarisme politique n'a pas pu masquer la réalité d'équipements complètement dépassés. Pour Emmanuel Kachikwu, la priorité est de trouver des financements pour remettre en marche les raffineries avant d'envisager leur revente.

Pour ce faire, le raffinage du pétrole nigérian est confié à quatre groupes énergétiques européens. Une décision qui marque la volonté d’Abuja de réduire à ses factures d'importation de carburants.

Pour le président Muhammadu Buhari, raffiner le pétrole au Nigeria est l'une des priorités de son mandat. Le chef d'Etat nigérian va veiller au bon déroulement à partir de février 2016 du contrat avec ces opérateurs étrangers. L’objectif est de s'assurer que le Nigeria soit de nouveau gagnant dans la gestion de l'or noir, sa principale ressource financière.

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