L’avancée principale de la résolution du Conseil pour les droits de l’homme de l’ONU concerne l'envoi de nouveaux observateurs de l'ONU sur le terrain. Ils devront se rendre le plus vite possible au Burundi pour documenter les violations et les abus commis par tous les partis et identifier leurs auteurs afin qu'ils rendent des comptes devant la justice.
Le deuxième point important, c’est la reprise du dialogue interburundais sous médiation ougandaise. Une nécessité pour tous les Etats membres. Il devrait débuter d’ici deux semaines, a annoncé l'ambassadeur ougandais. « Le dialogue a été interrompu temporairement, tandis que des consultations informelles continuaient. L'Ouganda apprécie donc tout le soutien qui a été exprimé pour faciliter la reprise du dialogue. Une reprise qui est maintenant fixée à dans deux semaines à compter d'aujourd'hui, à Kampala », a-t-il assuré.
Urgence
Cette session extraordinaire était placée sous le signe de l'urgence. Le Haut Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a ouvert la session en lançant : « Le temps des réponses partielles et des petits bricolages est fini. La situation au Burundi demande une réponse ferme et décisive ». Le texte final condamne un usage abusif de la force de la part des autorités, les détentions arbitraires et la limitation de la liberté d'expression.
Il a été mal accueilli du côté burundais, comme en témoigne le discours de son ambassadrice. « En ce qui nous concerne, c’est une tactique délibérée de maintenir la pression sur le Burundi sous instigation de certaines personnalités étrangères qui entendent asseoir en toute illégalité leurs serviteurs au pouvoir à Bujumbura », a-t-elle déclaré.
Malgré ces réticences, la situation des droits de l'homme au Burundi fera l'objet d'une veille du Conseil au moins jusqu'en 2016.