RDC: Lambert Mendé répond à l'opposition sur la réunion à Dakar

En République démocratique du Congo, le gouvernement ne décolère pas après l’organisation d’une réunion à Dakar où sont réunies, du 12 au 15 décembre 2015, les principales forces opposées au glissement du calendrier électoral sur les élections et les conditions de l’alternance démocratique en Afrique. Kinshasa estime que cette réunion visait à préparer des actions de nature à « déstabiliser le pays ». Les principales figures de l’opposition et de la société civile craignent aujourd’hui d’être arrêtées à leur retour dans la capitale congolaise.

« Nous sommes des pays amis, nous ne comprenons pas cette complaisance qu’ils ont eue vis-à-vis d’une initiative qui est résolument, manifestement, hostile à la paix en République démocratique du Congo », a expliqué Lambert Mendé, ministre de la Communication.

Le porte-parole du gouvernement ajoute : « D’autant plus qu’il y a un précédent ici, avec un groupe sénégalais que nous avons voulu d’ailleurs présenter à la justice et qui n’a échappé à la procédure judiciaire que suite à une intervention personnelle du président Macky Sall, il y a quelques mois. »

Kinshasa a accusé le Sénégal d'accueillir une réunion destinée à « déstabiliser les institutions » du pays. En réponse, les autorités sénégalaises ont indiqué qu’elles n’avaient rien à voir avec « cette réunion privée ».

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« Ce sont les mêmes qui se retrouvent avec leurs interlocuteurs congolais de l’époque, qui sont aussi des groupes anarchistes comme Filimbi ou Lucha, enregistrés nulle part, interdits parfois, ayant maille à partir avec la justice », a justifié Lambert Mendé.

« Mais de quel avenir démocratique on peut discuter seulement avec un camp et surtout avec des extrémistes ? » interroge le porte-parole du gouvernement.

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