Rares sont, au Mali, dans les grandes villes, les ménages qui peuvent se passer des services des servantes venues du pays Dogon, dans la région de Mopti. Appelées communément les « petites bonnes », elles sont plutôt sous-payées et parfois maltraitées. Après quelques mois de travail, elles retournent dans leur localité d’origine. Mais, depuis quelques semaines, voire des mois, certaines ont disparu.
Ali Inogo Dolo, maire de la commune de Sangha, en pays Dogon, évoque la disparition « d’une dizaine de filles ». « Mais même si c’est une seule personne, c’est déjà trop », ajoute l’élu. Pour lui, la possibilité que ces jeunes filles soient retenues de force ou bien exploitées est « une possibilité, une piste à ne pas écarter ».
Selon le maire d’une autre commune de la région de Mopti, « les parents sont inquiets » par ces disparitions. Un vaste de mouvement de solidarité se crée ici autour des familles des filles disparues et certains en profitent pour demander l’amélioration des conditions de travail de ces personnes parmi lesquelles on compte des mineures.