De la mission, les photos projetées par François Patuel, chercheur Afrique de l’Ouest d’Amnesty International montrent des pillages de maisons, des biens privés brûlés, des douilles de balles qui jonchent le sol.
Ces faits font suite à des représailles collectives menées contre les habitants de la ville de Mango, consécutives à la mort du commissaire de police le 26 novembre. Elles ont fait deux morts et plusieurs arrestations. Selon le chercheur d’Amnesty International, les forces de sécurité ont tiré à bout portant et battu des personnes non armées y compris des femmes enceintes.
Face à ces représailles, plusieurs habitants ont fui la ville et le climat reste tendu ; il faut une enquête impartiale qui détermine les auteurs de ces violences. « Il faut qu'il y ait une enquête impartiale qui soit menée, à la fois pour la mort du commissaire qui est un acte impardonnable, mais c'est également que l'on ait la même enquête pour les victimes qui ont été tuées par les forces de sécurité à Mango,les 6, 7 et 27 novembre », explique François Patuel.
Depuis le début du mois de novembre, les populations de Mango protestent contre un projet de création d’une aire protégée dans la zone. Les manifestants considèrent qu’ils n’ont pas été consultés lors de la mise en œuvre du projet, qui, pour eux, menace directement leurs habitations et leurs champs.