Pour avoir su imposer le dialogue aux acteurs de la crise politique de 2013 en Tunisie, les membres du « Quartet » ont été désignés lauréats du prix Nobel de la paix en octobre dernier. Entre-temps, il y eut les attaques de Paris et de Tunis puis l'état d'urgence.
Selon François Hollande, qui les fait commandeurs de la Légion d'honneur, la même réponse s'impose aux deux pays. « Même processus, même volonté de tuer, même objectif : créer un sentiment d’insécurité tel, que les ferments de la guerre civile pourraient à ce moment-là se retrouver réunis, analyse-t-il. Et c’est parce que nous sommes solidaires dans cette épreuve que nous y répondons de la même manière c’est-à-dire en luttant contre l’obscurantisme et en faisant prévaloir la démocratie, le droit. »
Pour le lauréat Fadhel Mahfoudh de l'Ordre national des avocats, la jeune démocratie tunisienne évolue dans un environnement hostile et la France doit l'aider. « La France est une puissance. Et grâce à son rôle à travers la communauté internationale, à travers les Nations unies, à travers les liens internationaux qui se sont fixés ces dernières décennies, je pense que la France peut jouer un rôle dans le sens de la paix, dans le sens de la quiétude et dans le sens qu’il y ait une solution paisible en Libye », estime-t-il.
Les membres du « Quartet » recevront jeudi à Oslo le prix Nobel de la paix. Un privilège autant qu'une invitation à poursuivre nos efforts, ont-ils souligné.