Ensemble, représentants des organisations syndicales UGTT, UTICA (l’Union patronale), l’Ordre des avocats et la Ligue des Droits de l’Homme (LTDH) sont parvenus –à force de discussions- à ramener le processus sur les rails et sauver la « Révolution de Jasmin » de l’année 2011.
La Tunisie avait alors donné le coup d'envoi du «Printemps arabe», le mouvement populaire qui allait chasser Ben Ali allait inspirer les Libyens, les Egyptiens et jusqu’aux Syriens. Mais partout, la répression, les divisions, les manipulations et autres dérives confessionnelles se sont mises en travers des aspirations des peuples.
Seule, la Tunisie est parvenue pour le moment à développer un modèle démocratique.
Pourtant, la Tunisie est sous la menace du terrorisme islamiste. Deux attentats majeurs (au musée du Bardo en mars 2015 et dans un hôtel touristique de Sousse en juin) ont frappé le pays au cœur, décourageant touristes et investisseurs. L’économie tunisienne, de même que son appareil sécuritaire sont mis à rude épreuve.
Beaucoup de questions se posent sur la façon dont le pays saura négocier ce tournant. Des voix s’élèvent qui dénoncent un retour de « l’Etat profond », la tentation du tout sécuritaire. Et la situation géopolitique de la Tunisie, voisine d’une Libye en plein délitement, inquiètent.
Nous aborderons tous ces sujets avec les co-lauréats du prix Nobel 2015.
Ils répondront aux questions de Sophie Malibeaux (RFI), Charlotte Bozonnet du journal Le Monde et Philippe Dessaint (TV5 Monde).