« Je veux être sûre de mon statut sérologique », dit l’une des femmes. « On ne peut pas être sûrs à 100% et voilà pourquoi on fait le test », explique cette autre participante du marathon. Elles sont venues participer à la version féminine du marathon du Gabon et, quand elles ont entendu parler du test rapide et gratuit du sida, elles n'ont pas hésité.
« Gilet pare-balles »
« Dès l’instant où j’ai confiance en moi-même, je n’ai pas peur. Mon passé ne m’inquiète pas », précise l’une d’entre elles. « Qu’est-ce que vous faites avec lui ? Vous lui mettez les capotes dans les poches, dans son sac ? », demande RFI. « Non, du tout. C’est lui-même qui se les met dans les poches », répond l’interviewée. « Le "gilet pare-balles" ! », précise une autre femme à qui RFI demande « Vous êtes sûre que votre partenaire, il met le "gilet pare-balles" ? », et qui confirme « Oui forcément, il met le "gilet pare-balles" ».
C'est Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida qui est venu, en personne, à Libreville pour lancer la campagne mondiale Pro test VIH : « L’objectif visé, c’est de faire en sorte que ces 19 millions de personnes qui ne connaissent pas leur statut, puissent avoir accès au dépistage », a-t-il précisé. En Europe, le test coûte 20 euros, soit 13 000 francs CFA. C'est encore assez cher mais au Gabon, il sera encore gratuit le 1er décembre.
D'après Onusida, 1 500 Gabonais sont morts de la maladie
« Le test est gratuit, donc j’invite les Gabonais et les Gabonaises à être plus nombreux lorsque nous allons aborder la journée mondiale du sida », a déclaré, de son côté, Celestine Ogewa Ba, ministre déléguée à la Santé. Selon l'Onusida, 1 500 Gabonais sont morts du sida en 2014 et 48 000 sont infectés.