Les commentaires politiques sur les affaires militaires restent habituellement discrets. Mais cette fois, Ali Benflis a envoyé un communiqué dans lequel il dénonce l'instrumentalisation de la justice. L'ancien proche d'Abdelaziz Bouteflika, candidat à l'élection présidentielle de 2014, écrit : « Une épuration politique pour crime de non-allégeance est en cours dans notre pays ».
Autre réaction, celle du général Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, homme fort de l'Algérie pendant les années 1990. Pour lui, le jugement est sévère, la condamnation criminelle. « Il est curieux, ajoute-t-il, que ce procès intervienne à ce moment précis où des turbulences sont constatées au plus haut sommet de l'Etat. »
Un mystérieux trafiquant témoin à charge
Enfin, samedi, les avocats du général Hassan ont raconté aux médias le déroulement de l'audience. Selon eux, un trafiquant visé par plusieurs mandats d'arrêt a été convoqué comme témoin à charge. Alors que le général Toufik, ex-chef des services de renseignement et supérieur hiérarchique du général Hassan, n'a pas été convoqué par le procureur, malgré les demandes de la défense.
Les avocats résument : « Le général Hassan est une victime collatérale de la guerre des clans ».