Bouteflika veut «être un président "entier" en affaiblissant la DRS»

Direction l'Algérie après l'arrestation du général Hassan, ancien patron de la lutte anti-terroriste au sein du puissant département du renseignement et de la sécurité (DRS) dont il avait été limogé fin 2013. Pour en parler, nous recevons Mohamed Baghali, rédacteur en chef du quotidien El Khabar en ligne depuis Alger.

« On oublie parfois que le président avait dit en 1999, quelques jours après son élection qu’il ne voulait pas être un "trois quarts de président". Après trois mandats (il entame maintenant son quatrième), il a décidé que c’était le moment d’être un président "entier“ en affaiblissant les services secrets algériens, le département renseignement et sécurité (DRS). Il a limogé et mis en retraite tous les cadres emblématiques. Il ne reste que le directeur de ces services.

Le clan du président ne veut pas avoir la surprise d’être contrarié à la dernière minute par des services secrets très puissants. Il vaut mieux avoir, quand il s’agira de succession, des services secrets affaiblis que des services forts et tout le monde sait que ces mêmes services ont fait Chadli Bendjedid président, ce sont eux qui ont fait Liamine Zéroual président et Bouteflika également. (...) Le clan du président veut rompre avec cette continuité. (...) Ce qui donne sa force au clan présidentiel c'est d’avoir le chef d’état-major avec eux. »

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