Algérie: indignation du pouvoir après la demande d'audience de personnalités

En Algérie, 19 personnes, dont d'anciens ministres, qui s'inquiètent de la perte de souveraineté de l'Etat, ont demandé une audience au président. Et la réponse des proches d’Abdelaziz Bouteflika ne s'est pas fait attendre.

En Algérie, chez les proches du président Bouteflika, c’est l’indignation générale. Le chef du FLN, le principal parti politique du pays, s'en prend directement à l'une des signataires, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du parti des travailleurs : « Qu’est-ce qui motive une présidente de parti à mobiliser les personnalités non partisanes pour interpeller le président ? Je pense que c’est pour des raisons personnelles. Parce qu’elle est perturbée. Elle est perturbée parce que ceux qui la soutenaient sont partis. Je voudrais répondre à tous ceux qui s’interrogent sur les décisions émises par la présidence. Demandez à Hollande si c’est le président de la République qui décide ou pas. Posez la même question à Erdogan. Demandez-leur ce qu’ils ont dit après leur rencontre avec le président », a déclaré Amar Saadani.

Une réponse qui ne convainc certainement les signataires. L'une d'entre elles s'est expliquée ce dimanche à la télévision algérienne. Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture, est revenue sur cette demande d'audience : « Tous les citoyens algériens ont le droit de faire une demande d’audience. Nous sommes atterrés et scandalisés qu’il nous propose de nous adresser à un président français – donc étranger – pour avoir des nouvelles de notre président ».

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