En Algérie, chez les proches du président Bouteflika, c’est l’indignation générale. Le chef du FLN, le principal parti politique du pays, s'en prend directement à l'une des signataires, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du parti des travailleurs : « Qu’est-ce qui motive une présidente de parti à mobiliser les personnalités non partisanes pour interpeller le président ? Je pense que c’est pour des raisons personnelles. Parce qu’elle est perturbée. Elle est perturbée parce que ceux qui la soutenaient sont partis. Je voudrais répondre à tous ceux qui s’interrogent sur les décisions émises par la présidence. Demandez à Hollande si c’est le président de la République qui décide ou pas. Posez la même question à Erdogan. Demandez-leur ce qu’ils ont dit après leur rencontre avec le président », a déclaré Amar Saadani.
Une réponse qui ne convainc certainement les signataires. L'une d'entre elles s'est expliquée ce dimanche à la télévision algérienne. Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture, est revenue sur cette demande d'audience : « Tous les citoyens algériens ont le droit de faire une demande d’audience. Nous sommes atterrés et scandalisés qu’il nous propose de nous adresser à un président français – donc étranger – pour avoir des nouvelles de notre président ».