Une audience, c'est tout ce qu'ils demandent. Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs, Zohra Drif Bitat, figure de la guerre d'indépendance, Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture, Rachid Boudjedra, romancier, et d'autres personnalités ont écrit au président Bouteflika.
Ils s'inquiètent de la dégradation du climat général du pays. Pour eux, il y a renoncement à la souveraineté nationale, déliquescence des institutions, mais aussi une dégradation grave de la situation économique ainsi que l'abandon des cadres qui seraient livrés à l'arbitraire et aux sanctions partiales.
Les 19 signataires ont remis une lettre et une demande d'audience à la présidence le 1er novembre. Mais ils sont restés sans réponse, d'où l'organisation d'une conférence de presse vendredi dans la capitale algérienne.
« Nous attendrons des jours mais pas des mois » prévient Lousia Hanoune qui ajoute : « nous voulons savoir si le président est au courant de ce qu'il se passe ou s'il ne l'est pas ». Ces personnalités se défendent d'avoir tout projet politique.
Certaines ont d'ailleurs soutenu le 4e mandat d'Abdelaziz Bouteflika. Que se passera-t-il si le président ne les reçoit pas ? Louisa Hanoune répond : « nous ne pouvons rien dire, pour le moment ».