Depuis le début de la crise, il garde le silence. Mais beaucoup ne se privent pas de lui imputer une part de responsabilité dans le marasme actuel. Il faut dire que Hafedh Caïd Essebsi a su cristalliser les rancœurs au sein de la formation victorieuse des législatives de 2014.
Cet homme d'affaires dont le parcours politique fait pâle figure à côté de plusieurs autres membres du parti est pourtant monté en puissance depuis un an. Notamment en s'opposant au Comité constitutif du parti, accusé d'avoir ouvert la porte du gouvernement à l'adversaire islamiste Ennahda.
Pour ses détracteurs, Hafedh Caïd Essebsi et ses alliés de la dissidence n'aspirent à rien d'autre que prendre le contrôle du parti. Ainsi, le secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, artisan de la victoire électorale de 2014 a fustigé « l'opportunisme politique » du fils Essebsi.
Un fils qui renvoie aux Tunisiens un tout autre reflet que celui de son père qui avait su imposer l'unité dans cette formation hétéroclite dont le seul point commun était l'opposition à Ennahda.