Le président de la HAAC, Adam Boni Tessi est mécontent. Le Matinal, dans un ancien numéro, a publié un article sur un arbitrage dans lequel l’Etat devait verser des dommages à un homme d’affaires béninois Patrice Talon. Le chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, ayant refusé la sentence des juges, le quotidien a parlé de parjure.
Et c’est sans s’y attendre que le quotidien s’est vu notifier sa suspension, comme le raconte son fondateur Charles Toko. « On était en pleine conférence de rédaction quand on nous annoncé qu’il y a un émissaire qui avait apporté une décision. Et c’est en pleine conférence de rédaction qu’on a lu la décision. C’est le président de la HAAC, seul, qui a signé la décision qu’il nous a envoyée pour dire que notre journal est suspendu jusqu’à l’audition de son directeur de publication ».
Cette décision est vivement contestée par Charles Toko : « C’est une décision arbitraire qui ne se base sur rien du tout. C’est un cas exceptionnel, c’est du jamais vu. Nous attendons la réaction des associations professionnelles et des associations de défense des droits de l’homme. Parce qu’on ne peut pas, par un coup de tête, rester seul et prendre la décision de fermeture du plus grand quotidien privé du pays ».