C'est le parquet sud-africain qui a décidé de faire appel dans l'affaire Pistorius. En Afrique du Sud, la procédure d'appel porte uniquement sur des points d'ordre juridique. Les cinq juges de la Cour d'appel de Bloemfontein vont devoir décider si la juge a bien interprété la loi lors du premier procès.
Les deux parties ont déjà remis leurs arguments par écrit il y a plusieurs semaines et désormais la défense et l'accusation se font face. Ce matin, Gerrie Nel, a voulu montrer que la juge a écarté trop rapidement certains éléments clés lors du premier procès notamment le témoignage de l’expert en balistique. Les magistrats de la cour d’appel ont ensuite longuement interrogé l’avocat d’Oscar Pistorius sur les intentions du sportif au moment d’appuyer sur la gâchette.
L'accusé absent
Toute la question est de savoir, si étant donné la taille du cabinet de toilette et les munitions utilisées, Oscar Pistorius pouvait prévoir qu’il allait donner la mort lorsqu’il a tiré, et ce quel que soit l’identité de la personne derrière la porte. L’un des magistrats a suggéré ouvertement que la juge n’avait peut-être pas interprété correctement les éléments en sa possession en concluant à un homicide involontaire lors du premier procès.
Ce procès en appel ne devrait durer qu'une seule journée. Les juges annonceront leur verdict à une date ultérieure. Placé en résidence surveillée il y a deux semaines, Oscar Pistorius n'a pas fait le déplacement pour assister à cette audience. Mais s'il est condamné pour meurtre, le sportif risque jusqu'à 15 ans de prison et il devrait alors retourner en cellule pour plusieurs années.