La cruauté extrême des belligérants, le viol systématique comme arme de guerre, des victimes contraintes par leurs bourreaux de manger de la chair humaine… Le rapport compile des témoignages accablants.
La commission Obasanjo dit aussi avoir identifié les auteurs présumés d'exactions commises pendant le conflit, dont certaines pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Mais cette liste n'est pas versée au rapport. Hautement confidentielle, elle a été remise à part au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine.
Par ailleurs, malgré le caractère ethnique de ce conflit la commission estime « qu'il n'y a pas de motifs raisonnables de croire que le crime de génocide a été commis ». Dans ses conclusions, la commission d'enquête recommande la mise en place d'un mécanisme juridique africain ad hoc, sous l'égide de l'UA.
La commission Obasanjo se garde bien de donner des chiffres détaillés sur le nombre de victimes qui se chiffre en dizaines de milliers selon les travailleurs humanitaires sur place. Un document qui semble presque anachronique quand on y lit les recommandations de la commission sur les réformes nécessaires en matière de gouvernance ou d'institutions.
Il faut dire que si le document n'a été publié que le 27 octobre, il a été rendu à l'UA il y a plus d'un an et que la situation du Soudan du Sud s'est considérablement aggravée depuis.