Deux mois après sa signature, l'application de l'accord de paix au Soudan du Sud ne montre aucun signe de progrès, bien au contraire.
Depuis sa résidence à Addis-Abeba, le chef rebelle Riek Machar accuse le président Salva Kiir de chercher à faire dérailler le processus de paix, en décidant par exemple de créer 18 nouveaux Etats dans le pays, en plus des dix Etats existants.
« Salva Kiir se comporte comme s'il n'y avait pas d'accord de paix. La création de ces 28 Etats montre qu'il ne tient aucun compte des accords signés. Plutôt que de progresser vers l'application de l'accord de paix, nous voyons davantage de violations tous les jours », estime Riek Machar.
Il se dit toutefois prêt à retourner à la table des négociations et à amender si nécessaire l'accord de paix. « Nous voulons donner chance une nouvelle de sauver cet accord », assure-t-il. Depuis le début de la guerre civile au Soudan du Sud, neuf cessez-le-feu ont été signés. Aucun n'a été respecté.