RCA: Mahamat Kamoun répond aux questions du Parlement intérimaire

Pendant deux jours, le Premier ministre centrafricain s'est livré à l'exercice de l'interpellation par le Conseil national de transition (CNT), le Parlement intérimaire. Mercredi, pas moins d'une soixantaine de conseillers ont posé leurs questions et fait leurs observations au chef du gouvernement après les récentes violences qui ont embrasé Bangui fin septembre. Ce jeudi, Mahmat Kamoun leur a répondu autour de trois grands thèmes: la sécurité, les élections et les relations avec les forces internationales.

Mahamat Kamoun ne goûte guère l'exercice. « Hier [mercredi], l'ambiance n'inspirait pas une franche collaboration entre le CNT et le gouvernement de transition », ironisait un conseiller à la sortie de la salle. « Aujourd'hui [jeudi], il avait adopté un autre ton, une autre attitude, il était calme et humble », constatait un autre parlementaire.

Un déferlement de questions s’est donc abattu mercredi sur le Premier ministre de transition. Et ce jeudi, il a fallu plus de trois heures de réponses pour en faire le tour.

Concernant les élections et bien que pressé par de nombreux parlementaires, Mahamat Kamoun s'est refusé à donner des dates, laissant cela à l'ANE (Autorité nationale des élections) chargée de l'organisation technique des scrutins. Mais il a reconnu que la priorité de la communauté internationale et des autorités était d'enclencher le plus rapidement possible le processus avant la fin de l'année.

La Minusca visée par les critiques

Revenant sur les violences de la fin septembre, le chef du gouvernement s'en est clairement pris à « l'axe de Nairobi » accusé d'être derrière ce que la transition nomme un coup de force, une manipulation. Sur ces événements, les critiques sur le manque de réactivité des forces internationales lors des premières heures de la crise sont tombées en cascade. Le Premier ministre a semblé le reconnaître, mais a répondu que la présence des casques bleus avait permis d'éviter le pire.

Il a aussi rappelé que les autorités centrafricaines plaidaient depuis des mois auprès de la communauté internationale pour obtenir un soutien dans la réhabilitation des FACA [Forces armées centrafricaines].

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