La contestation s'amplifie. Mercredi, plusieurs centaines d'étudiants de l'université du Cap ont marché jusqu'au Parlement. Ils dénoncent l'augmentation des frais de scolarité pour la rentrée prochaine. Un groupe a réussi à s'introduire dans l'enceinte du Parlement. Les policiers anti-émeutes ont immédiatement réagi en tirant des grenades assourdissantes.
A l'intérieur du Parlement, les députés sont restés impassible. Lors de la lecture de son discours de politique budgétaire, le ministre des Finances Nhanhla Nene a toutefois assuré que le gouvernement étudiait le problème. « Notre capacité à éduquer et à former n'est pas suffisante, il nous faut investir pour améliorer la qualité. Nos investissements ne sont également pas suffisants. Il nous faut moderniser les technologies afin d'être compétitif dans une économie mondiale », a-t-il promis.
En fin d'après-midi, le ministre de l'Enseignement supérieur Blade Nzimande est sorti de l'hémicycle pour tenter discuter avec les étudiants, mais s'est fait huer. En fait de journée, la police a réussi à disperser les manifestants. Et plus d'une dizaine d'étudiants ont été arrêtés. Parmi eux, le fils d'un haut cadre de l'ANC et ancien activiste anti-apartheid.