Ce sont les premières sorties violentes des scolaires de Niamey, deux semaines seulement après la rentrée 2015. Très vite, les forces de l’ordre sont intervenues. Entre deux courses-poursuites, un élève du Lycée Issa Korombé critique le manque de professeurs dans son établissement.
« Les professeurs manquent. Nous, nous voulons des professeurs. Nous, nous voulons étudier. Il faut que le gouvernement comprenne. Nous, nous voulons étudier », a insisté, auprès de RFI, cet étudiant.
Après avoir échappé, en moto, aux forces de l’ordre, le secrétaire général du Lycée Franco-Arabe, Mohamed Salifou Abdurrahmane exige les classes en paillottes, promises, selon lui, par les autorités.
« Nous avons demandé à ce qu’on nous construise des classes en paillotes mais jusque là, cela n’a pas été fait. C’est pourquoi nous avons manifesté aujourd’hui. L’autre grande problème, est le manque d’enseignants », a tenu à préciser le secrétaire général du Lycée franco-arabe, à Niamey.
Pour le gouverneur de la région de Niamey, 95 % des promesses sont tenues. Sur les 358 classes, seules 30 sont encore en chantier.
« Ce n’est pas pour 30 classes que les élèves vont commettre des actes comme ceux qu’ils ont commis ce matin. Au cours de leur manifestation, ils ont incendié un véhicule appartenant à la chargée de communication de l’ambassade de France. Il y a de quoi se poser la question : est-ce que le fait de ne pas avoir construit 30 classes pouvait réellement justificier cela ? », a déclaré à RFI le gouverneur Hamidou Garba.