En guise d’introduction, le CNDD-FDD, le parti du président Nkurunziza, accuse l'Union européenne d'avoir eu un biais historique. « L’UE a fermé les yeux devant les atrocités qui étaient en train de se commettre par les pouvoirs en place [sous-entendu le régime tutsi Uprona, NDLR] sans même prendre des sanctions contre les responsables de ces massacres et génocide dirigés contre une ethnie », affirme ce communiqué, ajoutant : « Ici tout le monde devrait se poser une multitude de questions ».
« Les sanctions prises contre les quatre Burundais d’une même ethnie hutue ne découlent pas d’une justice connue puisqu’il n’existe pas de justice pour une seule ethnie au monde », insiste le CNDD-FDD.
Le communiqué du parti au pouvoir cite deux exemples : le fait d'avoir sanctionné non pas le chef de la police, mais son adjoint, un Hutu, souligne le CNDD-FDD. Il cite aussi le cas du général Léonard Ngendakumana. Pourquoi lui et pas le général Cyrille Ndayirukiye ou des responsables tutsis de la société civile ? S'interroge en substance le parti au pouvoir dans ce communiqué.
Le parti au pouvoir demande à l'Union européenne de revenir sur ces sanctions qui ne visent que « la division entre les Burundais ». Il accuse également l'UE de vouloir saper les services de sécurité ou même de ne pas vouloir du dialogue interburundais tel qu'annoncé par le gouvernement.
■ Pour l’opposition, le parti au pouvoir joue sur les traumatismes
Pour l'ancien président burundais, aujourd'hui opposant, Sylvestre Ntibantunganya, le parti au pouvoir burundais a tort d'instrumentaliser les traumatismes de la population à des fins politiques.