Difficile d'établir un bilan définitif de ces violences. Mais plusieurs témoins décrivent une « brutalité inouïe » employée par les forces de police. La plupart des victimes seraient mortes après avoir reçu des balles dans la tête.
Un habitant de Cibitoke, joint par RFI, indique avoir vu un groupe de policiers s'en prendre à une famille. Ils cherchaient visiblement quelqu'un et ont fini par tirer une roquette sur la maison. Cet habitant dit avoir vu la maison brûler. Trois membres de cette famille sont mortes sur le coup. Quant aux blessés, « bien souvent ils doivent se cacher », car poursuit cet habitant, « la police n'est pas là pour nous protéger ». Apeuré, ce dernier affirme avoir vu des milices, les Imbonerakore, soutenir les policiers lors de leurs interventions.
D'autres témoins interrogés par l'AFP, affirment avoir vu les cadavres de six personnes tuées par balles, qui gisaient sur les 10e et 8e avenues, vers Kamenge.
La police dément des tirs de roquettes
A la mi-journée, la police évaluait à huit, le nombre de personnes tuées suite à ces violences et dément qu'il y ait eu des tirs de roquettes, évoquant des violences commises par « des criminels ».
« Six policiers ont [aussi] été blessés, rapporte Pierre Nkurikiye, l’un des porte-paroles des forces de l’ordre, avec beaucoup d’armes saisies. » Il assure que le calme est revenu, dans la capitale, depuis 22h hier soir, admettant du bout des lèvres que des tirs avaient « été entendus » à l'endroit où ont été retrouvés les cadavres. La police assure qu'une enquête a été ouverte suite à la découverte de ces nouvelles victimes.