La conférence épiscopale refuse d'abord de se prononcer sur les élections ou leurs résultats, n'ayant pas pu les observer elle-même, précise-t-elle. Les représentants de l'Eglise s'étaient retirés de ce processus pour protester contre un environnement considéré à l'époque comme non propice.
Aujourd'hui, ils parlent d'une polémique qui maintient le pays dans une sécurité précaire et des violences parmi lesquelles des assassinats, des disparitions, des arrestations par simple soupçon ou encore des tortures, mais dénoncent aussi une pauvreté effrayante. « Il y a une espèce de maladies chez certains qui consistent à refuser de reconnaître que le Burundi vit une crise particulièrement grave », dit ce message.
Deuxième travers cité par la conférence épiscopale : « Il y a aussi une sorte de fierté arrogante de prétendre que nous sommes autosuffisants pour résoudre tous nos problèmes. N'ayons pas peur de recourir au médiateur. » « La vraie sécurité et la paix durable sont à ce prix d'accepter le dialogue, précisent-ils ajoutant, plus on retarde ce vrai dialogue inclusif, plus ceux qui le font porteront la responsabilité de retarder la venue d'une sécurité pour tous. »
La conférence des évêques appelle tous les Burundais à « renoncer à la voie du mal, des tueries, de la vengeance, l'exclusion, du règne par le mensonge, de l'usage de la force pour prendre le pouvoir ou s'y maintenir ». Rappelons-nous, dit encore ce message de l'Eglise catholique, que pour le méchant, il n'y a point d'avenir.