C’est une université de vacances, mais on dirait un meeting de campagne. Le président du PRD, Adrien Houngbédji, quatre fois candidat malheureux à la présidentielle, s’adresse à la foule de militants rassemblés dans un stade de Cotonou : « Cette université de vacances est le premier pas vers la réflexion qui nous permettra ensemble, avec ceux qui veulent bien travailler avec nous, à refaire de ce pays un Bénin démocratique, un pays de liberté et un pays de paix. »
Candidat PRD ? Issu d’une alliance ? Indépendant ? Les militants sont partagés sur la stratégie qui fera gagner leur parti : « Je veux un candidat du parti, un vrai politicien. On ne va pas dire que le PRD supporte des candidats », explique un homme. A ses côtés, un autre montre son désaccord : « Nous sommes prêts à discuter avec tous les partis ». Un troisième militant, lui, ne perd pas de vue l’objectif de cette candidature : « On a déjà trop perdu. Il faut faire le maximum pour reprendre le pouvoir en 2016. »
Ambiance plus studieuse ensuite au Palais des congrès, où sont réunis les cadres. Objectif : fixer les critères pour choisir le candidat. Pour Awa Alabi, de la Direction exécutive nationale, il y en a un très important : « Il doit être issu d’une formation politique. Nous ne souhaitons plus avoir l’oiseau rare, quelqu’un qui vient parce qu’il a les moyens de prendre le pouvoir. » Le processus prévoit un conseil national, des primaires et un congrès extraordinaire. Le candidat sera connu en novembre.