C'est le mot « maman » qui est au coeur du contentieux électoral dans la capitale. Neny en malgache, c'est ainsi qu'est appelée Lalao Ravalomanana par ses partisans. Ce mot neny était inscrit sur le bulletin de vote et pour Lalatiana Rakotondrazafy, candidate arrivée deuxième, cette inscription est illégale : « Les dispositions légales en la matière stipulent très clairement que ni le nom ni le prénom ni la photo ne peuvent être utilisés sur le logo. Ce qui signifie qu’il ne devrait y avoir aucun signe distinctif sur le logo qui sera utilisé dans le bulletin unique. Et nous pensons que le mot 'neny' est un signe distinctif ».
Lalatiana Rakotondrazafy accuse donc la Commission électorale d'avoir validé illégalement le bulletin pour favoriser son adversaire. Ce que conteste maître Hasina Andrianadison, avocat de Lalao Ravalomanana : « Il est interdit de mettre les noms, prénoms et la photo. Dans notre cas d’espèce, le mot 'neny' n’est ni son nom ni son prénom, c’est un pseudonyme que l’on donne à toutes les femmes. Ce n’est pas illégal de l’avoir mis dans le bulletin de Lalao Ravalomanana ».
Lalatiana Rakotondrazafy a déposé plusieurs requêtes pour l'annulation des voix et la disqualification de Lalao Ravalomanana. Le tribunal administratif rendra sa décision jeudi prochain.