Le symbole était dans l'image, pas dans les mots. Pour la première fois depuis les révolutions en Tunisie et en Egypte, les chefs de gouvernement des deux pays se sont rencontrés mardi 8 septembre à Carthage. Si l'économie, la finance ou la culture étaient au programme, c'est la Libye, le troisième pays du printemps arabe, qui était au centre des discussions.
Aucune annonce fracassante. Habib Essid, le Premier ministre tunisien, a affirmé que les deux pays partageaient le même point de vue sur leur voisin.
Ibrahim Mahlab, son homologue égyptien, s'est fait plus concret. « L'unité politique de la Libye est la solution de base et nous croyons que l'ONU doit poursuivre les efforts pour former le gouvernement d'union nationale », a-t-il indiqué.
L'homme d'Etat égyptien n'a pas eu le temps de préciser sa pensée. Accusé de corruption par un journaliste islamiste tunisien, Ibrahim Mahlab a quitté la conférence de presse précipitamment.