Le Conseil constitutionnel a déjà saisi les différents candidats concernés. Ils ont 48 heures pour déposer leur mémoire en défense après cette notification. Concernant Djibrill Bassolé, le secrétaire général du parti qui soutient sa candidature assure que l'avocat a déjà déposé deux mémoires en défense. Il y a trois recours contre la candidature de l'ancien ministre des Affaires étrangères. Pour François Bazié, le fait d'avoir été un ministre du dernier gouvernement de Blaise Compaoré ne saurait être « une preuve » d'un soutien au projet de modification de la Constitution. « Le Conseil a déjà validé en première instance la candidature de Bassolé en examinant la forme et le fond de son dossier, rappelle-t-il. Il serait surprenant que cette candidature soit invalidée. »
Au Mouvement du peuple pour le progrès, les avocats du parti travaillent sur le mémoire en défense de Roch Marc Christian Kaboré. Depuis dimanche, le parti a reçu les notifications du Conseil constitutionnel. Là également, sans dévoiler leur argumentaire, les responsables du parti disent « ne pas craindre l'invalidation de la candidature du président du parti ».
Pour l'activiste Siaka Coulibaly, il existe des preuves matérielles sur l'implication des cinq candidats dans la mise en œuvre du projet de modification de la Constitution. « Il y a des éléments juridiques qui pèsent contre les cinq candidats concernés par les recours, dans le cadre du projet de modification de l'article 37 », précise-t-il.
Quant à Evariste Konsimbo, président du cercle d'éveil, concernant les anciens ministres il y a déjà une jurisprudence en la matière. Mais le débat va porter sur la candidature de Roch Marc Christian Kaboré. « Même s'il est l'un des initiateurs du projet de modification de la Constitution », il en a activement combattu sa mise en œuvre, affirme Evariste Konsimbo.