Sierra Leone: campagne de vaccination contre Ebola à Sella Kafta

Dans le nord-ouest de la Sierra Leone, 150 personnes reçoivent actuellement des vaccins contre Ebola à Sella Kafta. Une sexagénaire de la région a succombé au virus la semaine dernière. Les deux villages mitoyens (Sella et Kafta) ont été placés en quarantaine souple. Ce sont des salariés guinéens et sierra-léonais de l’Organisation mondiale de la santé qui administrent les doses, les tests cliniques du vaccin en Guinée s’étant avérés concluants.

Cent cinquante adultes qui ont été en contact direct et indirect avec la défunte se sont vu proposer le vaccin expérimental VSV-Ebov de la société Merck. Les adultes, les femmes enceintes ou qui allaitent sont exclues du protocole. Et le vaccin est administré sur la base du volontariat.

« Il y a des refus parce que ça doit être fait sur le plan individuel, explique Marie-Paule Kieny, la vice-directrice générale de l’OMS en charge de la recherche et de l’innovation . Donc la première démarche, c’est de regarder si la communauté est en accord avec le fait que les vaccinateurs viennent. Et après ça, l’acceptation ou non de la vaccination est sur la base individuelle. Notre expérience nous dit qu’on pourrait avoir autour de 20 % de refus. »

Suivi particulier

Les personnes vaccinées feront ensuite l’objet d’un suivi particulier. « Les équipes de surveillance, de même que les équipes de l’essai clinique vaccinal, viendront visiter ces communautés, dans un premier temps tous les jours pendant 21 jours, et après cela [de façon] plus espacée », poursuit Marie-Paule Kieny.

Ainsi, ils pourront observer « si c’est encore un vaccin expérimental, s’il y a des effets secondaires, si parmi les gens qui sont dans les vaccinés et dans les non-vaccinés d’ailleurs, on a d’autres cas d’Ebola. »

Le vaccin agit au bout de dix jours. Passé ce délai, en Guinée, lors des tests du mois de juillet, aucun participant n’avait contracté le virus.

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