Pour la représentante adjointe de l'organisation de l’Unicef en Sierra Leone, Sandra Lattouf, cette rentrée est une étape positive vers la fin de la crise, mais le pays doit rester vigilant : « On se bat contre un virus. Cette bataille n’est pas encore gagnée. On vient de loin, ça c’est sûr. La rentrée scolaire est un signe positif, mais on doit toujours rappeler que même s’il y a des signes très positifs depuis quelques semaines, la bataille n’est pas gagnée. Donc on doit maintenir les actions systématiques comme le lavage des mains, la prise de température, le non contact etc. »
La responsable de l’Unicef note néanmoins un certain enthousiasme de la part des enfants, ce qui est aussi le signe que les peurs s’estompent. « Ils ont été pendant plusieurs mois à la maison et isolés […]. Là ils reprennent une vie normale. »
Risques psychologiques
Le corps enseignant est lui formé à faire face au virus. 10 000 d’entre eux ont appris les comportements « de base » à adopter, comme la prise de température, le lavage des mains, « et en cas de problème, à appeler la ligne Ebola », un numéro spécial mis en place.
Mais il y a aussi la dimension psychologique. « Il y a énormément d’enfants qui ont été directement ou indirectement touchés par Ebola, poursuit Sandra Lattouf donc [on leur enseigne] comment ils doivent réagir pour gérer leur classe. » Au total, près de 2 millions d'enfants vont rejoindre leurs salles de classe cette semaine.