Avec ses 11 300 morts, et près de 30 000 cas recensés, mais aussi des milliers d'enfants désormais orphelins, Ebola est une crise sanitaire sans précédent en Afrique, mais c'est aussi une crise économique qui a causé 1,5 milliard d'euros de perte aux trois pays les plus touchés, a souligné la secrétaire d’Etat.
D'où l'importance, selon Annick Girardin, d'anticiper l'après-Ebola, notamment au niveau des structures de santé. La France ne se démobilisera pas tant que l'objectif zéro cas d'Ebola ne sera pas atteint a promis la secrétaire d’Etat, qui souligne qu'il faut aussi s'engager pour la reconstruction économique du pays.
Reconstruction
« Cette reconstruction, dans la manière de travailler de la France, se fait en même temps que la lutte contre Ebola, explique Annick Girardin. Nous avons déjà commencé à travailler sur les centres de santé, en les pensant pour demain. Tout ce que nous avons mis en place, nous y avons mis une résilience. C'est-à-dire que nous avons prévu que tout allait être récupéré dans un objectif de restructuration du système de santé. »
Une convention a été signée à cette fin de reconstruction, entre l’Agence française de développement et la Guinée, précise la secrétaire d’Etat. « Nous avons aussi souhaité que l’Institut Pasteur soit présent en Guinée, insiste-t-elle, et ce n’était pas que pour le moment d’Ebola. Dès le premier jour, nous avons pensé à la suite. »
La France a déjà rassemblé 100 millions d'euros, essentiellement pour la Guinée. Elle vient également de différer à 2017 le remboursement par Conakry d'une dette de 10 millions d'euros, pour soulager les finances guinéennes.
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