C'est le chercheur Romain Caillet, qui a fait la découverte. Sur son compte Twitter, il note de nombreuses similitudes entre la dernière vidéo diffusée par Aqmi et celles mises en lignes régulièrement par l'organisation de l'Etat islamique... mêmes images d'embuscades, même musique de fond, mise en avant de la dimension internationale du mouvement.
S'il est trop tôt pour y voir une nouvelle dissidence pro-Etat islamique au sein d'Aqmi, les militaires français notent, depuis 2015, une surenchère dans les actions et la communication des groupes armés terroristes. C'est ce qu'explique le colonel Denis Mistral, qui vient de passer un an au Sahel, dans le cadre de l'opération Barkhane :« Parfois, on dirait une course au bon élève, pour essayer de se faire valoir, pour mieux recruter. Je dirais que l’ennemi dans cette partie du Sahel n’est pas du tout sur le portage de communication que l’on voit chez Daesh, loin de là ».
Alors, après l'élimination par l'armée française de plus d'une dizaine de chefs « historiques » au Sahel, va-t-on assister à la montée d' une nouvelle génération de terroristes, plus jeunes et encore plus radicaux, un phénomène constaté par le passé en Afghanistan ?