La Commission sud-africaine des droits de l'homme interpelle le ministère de la Justice dans son dernier rapport sur la criminalité dans les fermes. Selon la commission, « les meurtres brutaux de fermiers » restent trop souvent impunis, alors qu'ils fragilisent gravement la communauté agricole.
Le ministère de la Justice est donc appelé à encadrer de plus près les enquêtes sur les meurtres de fermiers, et à communiquer plus ouvertement sur les procès des auteurs présumés.
Dans son rapport, la Commission sud-africaine des droits de l'homme constate en revanche que les crimes de fermiers n'ont pas de motivations raciales, contrairement aux stéréotypes très répandus en Afrique du Sud.
Cette conclusion est critiquée par l'organisation Afriforum, qui défend la culture afrikaner en Afrique du Sud. Selon l'association, « une majorité de crimes dans les fermes sont toujours motivés par la couleur de peau de la victime ».
Un argument dangereux selon le président du syndicat national des fermiers africains qui indique que les 40 000 agriculteurs noirs du pays sont eux aussi de plus en plus la cible d'attaques meurtrières. Selon lui, « la criminalité visant les fermes ne devrait pas être politisée alors que la sécurité alimentaire du pays est en jeu ».