C’est dans une déclaration rendue publique que l’opposition nigérienne a rejeté en bloc le chronogramme des futures élections présidentielles, législatives et locales de 2016.
Pour la coalition des partis d’opposition, il n’y a pas eu de consensus autour de ce calendrier prévisionnel.
L'opposition émet également des doutes sur le recensement électoral, en même temps qu’elle récuse la Cour constitutionnelle. « Si tant est qu’on veuille avoir des élections qui soient libres, transparentes, honnêtes, la base doit être claire, explique Mahamane Ousmane, leader de l’opposition. Deuxièmement, il y a la Céni. Nous nous retrouvons avec une Céni qui a peut-être perdu le « i » parce qu’elle ne semble pas si indépendante que cela. »
Dans son message à la nation du 3 août dernier, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou a pourtant donné des assurances. Il ne cautionnera jamais des « élections truquées que je considérerais des élections mal organisées comme un échec personnel, a-t-il déclaré. Les institutions chargées des élections [...] doivent, elles, prendre leurs responsabilités en toute indépendance par rapport à tous les partis quels qu’ils soient. »
A presque six mois des élections, les débats politiques houleux entre majorité et opposition ne font que commencer au Niger.