Pourtant, cet élevage, malgré son rôle de pilier important de l'économie nationale, fait face à d'énormes difficultés. Ces difficultés qui entravent un réel essor de cette activité sont liées essentiellement au mode opératoire. Il s’agit d’un élevage extensif, tributaire du climat, et soumis à de longues périodes de transhumance. Du point de vue culturel, on a pu dire qu’il s’agissait d’un élevage contemplatif, en ce sens que le prestige d’une famille découle de la taille de son cheptel. On ne tient pas compte des contraintes environnementales et on a rarement le souci de la rentabilité économique.
C’est déjà difficile pour les hommes et pour les bêtes, car en temps normal, il y a la longue période de soudure, qui s’étend de mai à août. Les greniers sont vides, les fourrages rares, sinon inexistants, les rivières et les mares sont des lits de poussière. Lorsque survient une crise, la situation devient franchement désastreuse. Il se trouve que l’éleveur tout seul ne sait pas faire face. D’où des programmes de sécurisation des systèmes pastoraux développés par l’Etat, ses partenaires techniques, les ONG, et les associations communautaires.
Invités :
- Abdoulaye Nafeiri, directeur général des Productions et des Industries Animales au ministère de l’élevage
- Jacques Chabbert, assistant technique de la coopération technique belge, coresponsable du Programme d'Appui à l'Aménagement Pastoral et à la Sécurisation des Systèmes Pastoraux, ou PAAPSSP, au Niger
- Abdoulaye Diaouré, docteur vétérinaire, assistant technique pastoralisme de l’antenne nigérienne de vétérinaires sans frontières Belgique, coordonnateur du Programme d’appui au secteur de l’élevage ou PASEL
- Amadou Oumarou, responsable du volet accès au service de base au niveau du projet appui à l’élevage à Dosso, ou APPEL Dosso.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski