Quatre cents citoyens congolais ont péri sans que l’armée ne maîtrise les assaillants. Cela dénote, ou d’une incapacité notoire ou d’une complicité coupable. Les élus du territoire de Bénin à l’Assemblée nationale et la direction du RCD/KML étaient inconsolables. Tout au long de la conférence de presse, ils ont stigmatisé l’insécurité très permanente dans le grand Nord.
« C’est anormal que 400 personnes [aient été] tuées par des hommes armés de machettes, de haches, de gourdins, d’armes à feu, sans que les services de sécurité identifient les assaillants, alors que ces massacres se commettent sous l’œil impuissant des FARDC et de la brigade d’intervention de la Monusco », a expliqué Koloso Sumaïli, le secrétaire général du RCD/KML.
La population du territoire de Béni avait exigé que la hiérarchie militaire de la place soit relevée, ce qui a été fait. Mais cette population ne se sent toujours pas rassurée. « Nous sommes encore préoccupés, donc très étonnés de la décision de la hiérarchie militaire qui a consisté à déplacer les commandants, qui ont été décriés par la population juste à proximité de cette même zone opérationnelle » poursuit Koloso Sumaïli.
Pour le député de Béni et le RCD/KML une enquête internationale devrait être menée sur la situation sécuritaire dans le territoire. Un appel à la solidarité avec la population de Béni a également été lancé à la communauté internationale.