La journée noire du vendredi, censée interpeller les autorités et rendre hommage aux personnes tuées dans les massacres à Beni, a vu deux nouvelles victimes. Elles sont tombées suite à une embuscade tendue par des combattants présumés de la rébellion ougandaise dénommée ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées - Armée de libération de l’Ouganda), selon les autorités locales.
Un accrochage que déplore Juvin Kombi, membre de Lucha. Il précise également que l’opération organisée par le mouvement citoyen a été plutôt bien suivie. « Certains assaillants ont tiré sur un véhicule et cela a fait que, dans toute la ville, il y a eu des tensions. Mais quand même, les gens étaient tout de noir vêtus et il y a eu plusieurs célébrations, notamment des cultes, des messes et des Requiem, à tous les amis qui sont décédés », a-t-il déclaré à RFI.
Au-delà du symbole, Juvin Kombi estime que cette journée aura un réel impact sur les acteurs impliqués dans le retour de la paix dans la province du Nord-Kivu. « Je crois que les autorités ainsi que toute la communauté internationale sont en train d’entendre les cris de la population de cette province du Nord-Kivu et de l’est de la RDC », a-t-il ajouté. Les massacres attribués aux ADF ont fait plus de 350 morts, depuis octobre, dans le territoire de Beni, présenté comme un carrefour pour le commerce et le trafic du bois.