Affichage sauvage de tracts de campagne, propagande avant l'heure, citoyens oubliés des listes électorales : autant d'infractions à loi observées avant et pendant le vote. Ernest Razafindraibe, président du KMF Cnoe - le comité national d'observation des élections -, pointe du doigt l'organisation du scrutin. « Les moyens que l’Etat a apporté aux organes chargés de l’organisation des élections n‘étaient pas du tout suffisants » explique t-il.
Certains candidats aussi ont eu des difficultés à se présenter ou dénoncent des pressions. « Il faut que l’Etat s’efforce de ne plus utiliser les prérogatives des pouvoirs publics. Ça ne favorise pas la neutralité de l’administration et ça peut engendrer des formes de pression » ajoute le président du KMF Cnoe qui cible directement la propagande menée par les ministres dans leur région.
Le déballage de moyens l'interpelle également et Ernest Razafindraibe de recommander le vote d'une loi régissant le financement des élections. « KMF Cnoe recommande que l’on procède à la vérification des sources de financement de chaque parti parce que l’on a remarqué que beaucoup d’argent avait circulé. Là, nous sollicitons l’organe qui est chargé de la lutte contre la corruption ».
Par contre, aucune fraude aux bulletins pré-cochés n'a été rapportée, contrairement à ce qu'affirment plusieurs candidats... Il appartiendra aux tribunaux administratifs de trancher ces questions.