Le recensement général révèle les évolutions de la société ivoirienne

Il y a désormais plus d'Ivoiriens qui habitent en ville qu'à la campagne. Telle est l'une des tendances qui se dégagent du recensement général de la population 2014, un recensement dont les chiffres viennent d'être officiellement annoncés par le gouvernement. Le précédent recensement datait de 1998. A travers ces données on voit donc se dessiner plusieurs évolutions de la société ivoirienne.

La Côte d'Ivoire est désormais majoritairement urbaine, et dans cette croissance des villes, Abidjan se taille la part du lion. En une quinzaine d'années, la population de la capitale ivoirienne a été multipliée par 1,5 elle s'élève désormais à 4 millions 400 mille habitants. Il y a tout de même douze villes qui comptent désormais plus de 100 000 habitants, notamment les villes de Divo, Soubré, Abengourou et Anyama.

Comme ailleurs en Afrique, le téléphone mobile est devenu incontournable. 80% des ménages disposent d'au moins un appareil.

Deux caractéristiques de la société ivoirienne n'ont pas changé. Sa jeunesse d'abord. Plus des trois quarts des Ivoiriens ont moins de 35 ans. Sa diversité, ensuite : un quart des habitants du pays n'ont pas la nationalité ivoirienne. Selon le recensement, 42% de la population ivoirienne est désormais musulmane, 34% chrétienne.

Concernant le couple, enfin, le recensement de la population montre une légère progression de l'union libre en Côte d'Ivoire. Elle concerne maintenant 11% de la population de 12 ans et plus. Le mariage traditionnel, s'il est en recul, continue lui à rester prédominant chez ceux qui décident de s'unir officiellement. Plus de 79% des mariages se font toujours selon le rite coutumier.

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