D'abord, il y a eu les cyclones et une saison des pluies particulièrement violente cette année. Les dégâts ont coûté cher à l'économie malgache. L'instabilité politique a aussi contribué à la frilosité des investisseurs et des bailleurs de fonds. Et puis, les cours des matières premières, notamment le nickel, ont fortement chuté alors que l'industrie extractive est la première du pays. On peut citer aussi la grève à la compagnie Air Madagascar et son impact sur le tourisme.
Autant de raisons qui expliquent une économie au ralenti avec des rentrées fiscales, des impôts et des douanes, moins bonnes que prévu. Un manque à gagner de plus de 175 millions d'euros que l'Etat veut récupérer. La loi de finances rectificative prévoit donc une augmentation des impôts. Ce sont les couches les plus pauvres de la population et les jeunes entreprises qui bénéficiaient d'allègement qui devraient payer le prix fort. Le gouvernement veut également augmenter les taxes sur certains produits comme le tabac local, l'alcool, les eaux minérales, l'importation de véhicules ou les visas touristiques.
Quant aux institutions, elles devront également se serrer la ceinture. L'Assemblée nationale et pratiquement tous les ministères devraient voir leurs budgets diminués y compris les ministères de la Santé, de l'Education, de la Justice, ou de la Sécurité publique.