Sur le site du futur stade de Port-Gentil, Ali Bongo lui-même, au volant de sa voiture, conduit Lionel Messi, qui lui vole la vedette. Les enfants et les adolescents crient son nom.
L'attaquant du FC Barcelone se fait tout petit dans son bermuda. Mais sa présence passionne tous ceux qui ont effectué le déplacement. « Très content de recevoir Messi chez nous, à Port-Gentil », commente un homme du public. « C’est un grand footballeur, et il est là pour nous faire honneur », salue un autre.
Mais tous ne sont pas de cet avis. « Je n’ai pas besoin de Messi. Messi va nous coûter cher. C’est tout ça qui fait en sorte que le Gabon est pauvre », s’indigne une femme. « Il y a le chômage, l’école, c’est pas ça », ajoute une autre.
La star, pas très à l'aise durant les discours, est radieux quand Ali Bongo lui passe la truelle pour mettre du ciment et poser sa première pierre du futur stade de Port-Gentil. L'image est très forte.
Dans une conférence de presse, Ali Bongo n’échappe pas à la vive polémique que suscite la présence du footballeur au Gabon. « C’est une question ridicule. Après la Copa America il m’a indiqué qu’il venait à Libreville nous saluer. Ça correspondait à la pose de la première pierre du futur stade de Port-Gentil, auquel j’ai bien voulu l’associer », se justifie le président gabonais. Blaise Louembé, le ministre des Sports martèle : « nous avons rien payé et nous n’avons pas besoin de payer. »
Messi arrivé au Gabon à bord d'un jet privé a visité un institut de cancérologie et joué un match de gala avec des enfants à Libreville.